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Tendances Webdesign #2 : Le Brutalisme-Néo-Brutalisme

Tendances Webdesign #2 : Le Brutalisme-Néo-Brutalisme

Publié le 2 octobre 2025 par Emmanuel

Depuis quelques années, un vent de radicalité souffle sur le webdesign. À l’opposé des interfaces lisses, standardisées et toujours plus “user-friendly”, émerge une esthétique brutale, volontairement rugueuse : le brutalisme et son évolution contemporaine, le néo-brutalisme.

Aux origines du brutalisme

Le terme vient de l’architecture des années 50-70, caractérisée par des bâtiments massifs, en béton brut, refusant l’ornementation au profit d’une esthétique fonctionnelle et parfois dérangeante. Transposé au web, le brutalisme s’incarne dans des sites qui rompent avec les conventions : typographies énormes, couleurs saturées, grilles cassées, liens soulignés à l’ancienne, images mal ajustées.

Ces choix ne sont pas des maladresses : ils traduisent une volonté de retour à l’essentiel, parfois à la limite du provocateur avec des imperfections assumées et souvent volontaires. Le brutalisme web joue sur le contraste avec l’uniformisation visuelle produite par les grands CMS et frameworks de webdesign.

Du brutalisme au néo-brutalisme

Avec le temps, un courant néo-brutaliste a émergé. Il conserve cette volonté de rupture, mais en y ajoutant une touche de modernité et d’accessibilité. Plutôt que d’imiter les débuts du web, le néo-brutalisme travaille davantage les contrastes, l’ergonomie et la lisibilité.

Ce style séduit notamment les marques ou créateurs qui veulent affirmer une identité forte, marquer les esprits et sortir du lot. Sur un marché saturé de landing pages polies, bien alignées, bien ordonnées et interchangeables, le néo-brutalisme attire par sa singularité.

Quand l’utiliser (ou pas) ?

Le brutalisme/néo-brutalisme n’est pas universel. Il s’adapte particulièrement bien :

  • aux portfolios créatifs (designers, musiciens, artistes) cherchant à provoquer une émotion,
  • aux sites culturels (collectifs, festivals) où l’esthétique est aussi importante que l’information,
  • aux blogs ou sites d’actualité très spécialisés, lorsque le ton éditorial et l’univers se marient avec cette esthétique,
  • aux projets événementiels ou expérimentaux qui veulent sortir des codes classiques.

En revanche, il est déconseillé pour :

  • les sites e-commerce où la lisibilité et la fluidité du parcours d’achat sont essentielles,
  • les applications métiers et plateformes SaaS nécessitant une ergonomie stable et intuitive,
  • les sites institutionnels où la neutralité et la clarté priment.

Le défi du responsive

Un enjeu particulier du brutalisme est sa transposition sur mobile. Les “imperfections” assumées et les mauvais alignements, séduisants sur grand écran, mais deviennent vite difficiles à gérer sur de petits formats. Souvent, il faut accepter un réalignement plus conventionnel en format réduit pour préserver la lisibilité. Autrement dit, un design brutaliste efficace nécessite un travail complémentaire pour trouver l’équilibre entre esthétique et usage sur tous les supports.

Exemple concret : un fanzine numérique responsive

Pour illustrer cette tendance, j’ai préparé une démo en ligne : une page d’accueil d’un site brutaliste pensé comme un petit fanzine numérique. Vous y trouverez une mise en page brute, des typographies déséquilibrées, des imperfections assumées et des alignements approximatifs. La démo est responsive : sur mobile, certains éléments se réalignent afin de garantir une lecture confortable tout en conservant l’esprit brut.


Le brutalisme et le néo-brutalisme ne sont pas des tendances passe-partout : ils divisent, intriguent et marquent. Bien utilisés, ils transforment une interface en manifeste visuel. Mal utilisés, ils peuvent nuire à l’expérience. Tout l’enjeu est donc de les appliquer aux bons projets, sans oublier l’adaptation mobile qui reste essentielle.

Découvrir une démo page d’accueil style Brutalisme – Néo Brutalisme →

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